RÉSUMÉ D'ARTICLE SCIENTIFIQUE
"L'agressivité motrice en questions au sein du football"
Le football est une pratique physique caractérisée de sociale grâce à la médiatisation. Les valeurs attribuées à ce sport sont la solidarité, l’esprit d’équipe, la coopération, le lien social, le respect des règles et d’autrui. Le foot est rarement pratiqué à l’école. En effet, certains s’interrogent sur la perception de l’agressivité dans cette discipline. De ce fait, la question est : “L’agressivité serait-elle un frein dans la pratique du football en milieu scolaire ?”.
Contextualisation
Pour répondre à la question, Hebert T. et Dugas E. (2011) ont réalisé une étude dans un club sportif et en cours d’EPS. Ils ont interrogé 250 personnes, mélangeant des enseignants en EPS, des footballeurs et des non-pratiquants.
Tout d’abord, le football est une pratique où l’agressivité motrice est souvent observée : violence physique, violence verbale,… L’objectif de la recherche est alors de s’interroger sur l’approche du football en milieu scolaire et d’étudier les représentations associées à l’agressivité motrice dans cette discipline. L’hypothèse éventuelle serait que les enseignants d’éducation physique ne prennent pas assez compte de la logique interne du foot et des autres sports d’opposition durant leurs séances. Cette logique interne reprend, entre autres, l’agressivité motrice. En effet, ils la modifient pour arriver à des fins pédagogiques.
Centration
Cadrage théorique
Ensuite, les joueurs transgressent parfois les règles afin d’obtenir un résultat. Certains voient cette agressivité comme une forme de combativité admise par les règles du jeu, tant qu’elle est contrôlée et tout en restant fair-play. Au cours d’EPS, le foot est transformé en apprentissage didactique et c’est pour cette raison que les enseignants n’autorisent pas l’agressivité motrice (dribbles, tirs, tacles, interceptions,…). Pourtant, l’agressivité est un apprentissage qu’il faut éduquer, entretenir et transférer d’une situation à l’autre.
L’étude a été réalisée à l’aide de questionnement directs et indirects. Pour cela, les outils utilisés ont été : un questionnaire, une comparaison par paires et un différenciateur sémantique. Les enquêteurs ont pu en récolter un échantillonnage de données quantitatives.
Instrumentation
Résultats
Enfin, les résultats démontrent que l’agressivité motrice est perçue par les pratiquants comme faisant partie du jeu. Les non-pratiquants, eux, perçoivent l’agressivité comme une transgression des règles. On distingue donc la différence entre les profs d’EP et les clubs de foot. En effet, en club sportif, l’agressivité est un moyen de gagner un match face à des adversaires. Du côté des enseignants d’éducation physique, ils ne placent pas la victoire comme objectif principal donc ils ne veulent pas faire intervenir l’agressivité motrice qui, elle, a pour but de faire gagner l’équipe et qui, en plus, est montrée négativement par les médias. De plus, les enseignants mettent en avant la coopération en favorisant le rôle de l’attaquant et moins celui du défenseur car celui-ci est lié à la violence.
En tant que future enseignante en éducation physique, j’en tire la conclusion que le foot peut être perçu de différentes manières selon l’objectif voulu. Si je réalise une séance de sport d’opposition, l’agressivité motrice sera un aspect à ne pas forcément négliger afin de ne pas modifier la logique interne de la discipline. En effet, le défenseur aura également sa liberté de jeu. Cependant, mon rôle sera de véhiculer les valeurs que je souhaite tout en veillant au respect de chacun et qu’il n’y ait pas de débordement. Je devrai apprendre aux élèves que l’agressivité motrice n’est pas seulement un aspect négatif dans les sports d’opposition mais elle a également une connotation positive que l’on oublie souvent. De plus, malgré la mise en avant de l’attaque et donc de la réussite de l’élève, il devra apprendre à perdre (pendant que l’équipe adverse apprendra à maitriser sa victoire). Si je devais répondre personnellement à la question “L’agressivité serait-elle un frein dans la pratique du football en milieu scolaire ?”, je pense que l’agressivité motrice ne serait pas un frein pour pratiquer cette discipline durant mes cours d’éducation physique. Néanmoins, je ne pratiquerais pas le football sans modifier la logique interne car, pour moi, les apprentissages moteurs visés en EP ne sont pas valorisés si l’on joue cette discipline comme elle est connue.
C nclusions
et perspectives
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