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MON FUTUR PROFESSIONNEL

1er quadri Bac 1   (Janvier 2021)

 Diplôme

En sortant d’HELMo Loncin, nous sommes formés et diplômés en tant que bachelier-agrégé de l’enseignement secondaire inférieur en éducation physique et nous détenons des brevets tels que le BSSA, le CATAGSAE, le BEPS et celui du moniteur ADEPS niveau 1 de natation et handball. Nous sommes également titulaires du titre de Maître spécial en psychomotricité à l’école maternelle.

Concernant le futur, j’aimerais me diriger vers l’enseignement (comme en est l’objectif de ma formation à HELMo Loncin). Cependant, j’ai plusieurs envies professionnelles, sans oublier que cela pourra changer au fur et à mesure de mes années de formation en vivant des stages dans les différents cycles de l’enseignement.

En animant des enfants au Patro chaque dimanche, je me rends compte de la patience qu’il faut avoir avec les petits. De plus, la relation que l’on a avec les petits est totalement différente de celle que l’on a avec les plus grands : différence de maturité et de comportement, discussions moins profondes, jeux moins élaborés,… C’est pourquoi, actuellement, je ne pense pas vouloir enseigner dans une école primaire.

Plus tard, j’aimerais donc donner cours d’éducation physique dans l’enseignement secondaire. Cependant, j’hésite à réaliser la passerelle et continuer quelques années d’études à l’Université de Liège afin de pouvoir prendre en charge des élèves de 4e-5e-6e secondaires. Je prendrai ma décision durant ma dernière année à Loncin, après avoir vécu plusieurs expériences d’animation avec les élèves du cycle inférieur de l’enseignement secondaire.

Etant en Bac 1, je ne me suis encore jamais intéressée à l’enseignement spécialisé pour mon futur professionnel mais je pense que cela ne me déplairait pas car j’ai apprécié les contacts que j’ai déjà eus avec des personnes porteuses d’un handicap. J’ai donc hâte de vivre le stage dans le spécialisé qui se déroulera durant notre année de Bac 3.

En plus d’être enseignante, j’aimerais animer des stages sportifs durant les congés, organiser des évènements sportifs ou, encore mieux, être animatrice de vacances (au camping, à l’hôtel, au Club Med en tant que G.O.,…). Cette idée me fait rêver depuis longtemps car cela me permettrait de voyager, de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir de nouveaux horizons et de vivre des expériences incroyables. Cette idée reste donc dans un coin de ma tête pour les années à venir.

Envies 
professionnelles 
 Atouts

Pour le métier d’enseignante en éducation physique, mes principaux atouts sont mon dynamisme, mon empathie, ma motivation, ma sociabilité et mon implication. En effet, mon dynamisme et ma bonne humeur sont des facteurs motivationnels qui influencent le climat de classe et la motivation des élèves (Viau, 2004). Ma sociabilité me permet d’être ouverte, d’apprendre à connaitre chaque enfant et de créer une relation positive élève-enseignant telle que la relation éducative (Chassé, 2006). Mon empathie permet à chaque élève de se sentir soutenu, écouté et à sa place (Crutzen, 2020). Je montre mon implication en me donnant à fond dans ce que je fais et en menant le mieux possible les projets que j’entreprends. J’ai apprécié ces différentes qualités chez certains de mes enseignants de secondaire (d’éducation physique ou d’autres cours) et j’aimerais m’en servir comme exemple pour être, à mon tour, une personne motivante pour mes futurs élèves.

Un enseignant en éducation physique est un praticien réflexif (Paquay, 1994), c’est-à-dire une personne pédagogue, qui crée et transmet des apprentissages, capable de faire progresser chaque élève personnellement et de leur donner des feedbacks, ouvert aux autres et au monde, ayant de l’expérience et qui se remet en question régulièrement.

 

L’enseignant est un leader (Dubé, 2009), il doit savoir inculquer ses valeurs à ses élèves (telles que le respect, le vivre-ensemble, la confiance, la volonté,…), leur donner le goût de la chose en leur transmettant sa passion (pour ma part, mon rôle sera de leur faire apprécier l’activité physique et de les motiver à en faire en dehors de l’école), leur donner confiance en eux, les tirer vers le haut et savoir s’intéresser à ses élèves en les écoutant car c’est avant tout un métier de relations (Chassé, 2006). Pour moi, ce sont les compétences essentielles à mon futur métier.

 

Je trouve également qu’un bon enseignant est investi, attentif, autoritaire, créatif, multitâche tout en étant organisé, empathique, mettant l’élève au centre de ses apprentissages et, surtout, une personne souriante et positive (Barbeau, 2009) ! À travers les cours d’éducation physique, l’enseignant doit apprendre la coopération, l’entraide, le fairplay, le dépassement de soi, la communication, le développement de stratégies et la cohésion de groupe à ses élèves.

 

En retenant toutes ces valeurs, compétences et qualités, la question que je me pose à ce stade d’étudiante en Bac 1 est : serais-je une bonne prof plus tard ?

Bon prof 
 Craintes

Actuellement, mes deux plus grosses craintes du métier auquel je me destine sont l’autorité et mes attentes envers certains enfants. En effet, je crains mon manque d’autorité envers les élèves plus “perturbateurs”, dû à ma personnalité joyeuse et amicale. De plus, j’ai peur d’avoir des aprioris sur les capacités physiques des enfants car, inconsciemment, des enseignants “jugent” les enfants d’après leur personnalité, leur participation, leur apparence physique, ou encore leurs origines. Je comprends l’effet Pygmalion (Rosenthal, 1968) donc je ferai tout pour ne pas adopter ce comportement mais plutôt faire évoluer chaque enfant le mieux possible par rapport à lui-même. Cependant, cela reste une crainte au fond de moi et j’espère m’en débarrasser au fur et à mesure de mon parcours.

“[…] Du reste, elle voyait un rapport de nature entre une classe et un orchestre : chaque élève joue de son instrument, ce n’est pas la peine d’aller contre. Le délicat, c’est de bien connaître nos musiciens et de trouver l’harmonie. Une bonne classe, ce n’est pas un régiment qui marche au pas, c’est un orchestre qui travaille la même symphonie. Et si vous avez hérité du petit triangle qui ne sait faire que ting ting, ou de la guimbarde qui ne fait que bloïng bloïng, le tout est qu’ils le fassent au bon moment, le mieux possible, qu’ils deviennent un excellent triangle, une irréprochable guimbarde, et qu’ils soient fiers de la qualité que leur contribution confère à l’ensemble. Comme le goût de l’harmonie les fait tous progresser, le petit triangle finira lui aussi par connaître la musique, peut-être pas aussi brillamment que le premier violon, mais il connaîtra la même musique. Elle eut une moue fataliste : le problème, c’est qu’on veut leur faire croire à un monde où seuls comptent les premiers violons.” (Pennac, 2007).

Mon objectif 
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2e quadri Bac 1   (Juin 2021)

 Tandem
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Tout d’abord, le tandem enseigner-apprendre est composé de deux concepts liés, comme son nom l’indique : l’enseignement et l’apprentissage. Son objectif vise l’évolution des deux parties, c’est-à-dire l’enseignant et l’apprenant.

 

Enseigner signifie transmettre des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. Faire en sorte que l’enfant soit réceptif aux enseignements est le défi du métier d’enseignant. Pour y arriver, ce dernier peut être dynamique, passionné et passionnant, à l’écoute des élèves, expert dans sa discipline, respectueux…

 

Apprendre consiste à acquérir de nouveaux savoirs, savoir-être et savoir-faire. L’apprentissage peut se faire de manière individuelle ou collective. C’est une évolution progressive, un mécanisme qui ne s’arrête jamais.

 

Au début, je pensais que le tandem enseigner-apprendre se limitait à la transmission d’apprentissages de l’enseignant vers l’élève. En effet, ces actions sont liées dans un seul sens : l’apprentissage découle de l’enseignement mais l’enseignement ne découle pas de l’apprentissage. Cependant, on apprend aussi en enseignant car, en réalité, on apprend de toutes expériences et situations de la vie, des chutes et erreurs… et même par imitation ! Il n’y a donc pas forcément besoin d’un enseignant pour apprendre. C’est d’ailleurs ainsi que se forment les personnes plus autonomes.

 

De plus, il n’y a pas de lien de cause à effet : ce n’est pas parce que j’enseigne qu’il y a apprentissage. Pour apprendre, il faut qu’il y ait une volonté de la part des deux parties. L’enseignant doit y mettre de la volonté, de manière consciente, pour transmettre des informations à ses apprenants qui, eux, doivent avoir l’intention et la motivation d’enclencher le processus d’apprentissage (consciemment ou inconsciemment). Comme dirait Gibran (1978), « le meilleur médiateur du monde (comme un enseignant hors pair) peut emmener l’élève jusqu’aux portes de la connaissance, mais seul l’apprenant peut en franchir le seuil ».

 

Ensuite, apprendre est un concept plus large qu’enseigner. L’enseignement se déroule dans un cadre (scolaire ou non), dans un environnement suffisamment spacieux et équipé, tandis que l’apprentissage peut se faire n’importe où et à n’importe quel moment.

Enfin, mes valeurs influenceront certainement mes choix d’activités en tant qu’enseignante en éducation physique. Les principales que je véhiculerai seront le respect et le fair-play, l’esprit d’équipe et l’entraide, la volonté, la confiance, la bienveillance, le courage,… À travers mes choix de jeux, j’aurai l’occasion de transmettre ces différentes valeurs à mes élèves afin qu’ils les appliquent dans la vie de tous les jours.

Les expériences à la Clef des Sports et au 1er stage avec HELMo Loncin m’ont confirmé mon envie d’être enseignante en éducation physique : faire évoluer des enfants au niveau moteur et psychologique, créer une relation avec eux, les voir s’exclamer devant leurs réussites,… Cependant, cela ne m’a pas aidée à déterminer si je préférais les plus jeunes ou les plus grands. Ma formation future dépendra de ce choix car je sais qu’il existe une passerelle ainsi que des études à l’université pour pouvoir donner cours dans le secondaire supérieur. Cependant, il me reste encore 2 ans d’études à HELMo Loncin donc je ne me tracasse pas pour cela. J’ai le temps de découvrir de nombreuses nouvelles choses et je n’attends que ça !

Futur 
 Métier
 d'enseignant

Concernant le métier d’enseignant en éducation physique en tant que tel, certaines personnes me disent : “Il n’y a pas beaucoup de débouchés dans ce domaine-là”. Pourtant, j’ai réellement envie de faire ce métier et je ne me vois pas faire autre chose.

De plus, mes parents sont tous les deux enseignants et ma maman, institutrice primaire depuis plus de 20 ans, a récemment arrêté son métier qui la passionnait tant. C’est pourquoi le texte proposé par un de nos professeurs m’a interpellée : “Jeune enseignant, pourquoi tu pars ?”. La difficulté pour trouver une place en tant que prof de gym est une des causes principales de l’abandon de beaucoup de jeunes enseignants. Ils doivent réaliser des périodes d’intérims par-ci par-là et leur horaire n’est pas à leur avantage. En plus de cela, le statut social d’enseignant, qui faisait tant rêver il y a 20 ans, a bien changé aujourd’hui. Les professeurs n’ont plus la même autorité sur leurs élèves car ce sont de plus en plus des “enfants-rois” et les parents sont souvent du côté de leur enfant. Il y a donc une pression parentale. La tâche de l’enseignant a également augmenté, mais ce n’est pas pour autant que le débutant est bien guidé : préparation des cours selon le programme de l’école, réalisation des tâches administratives et de titulariat, gestion des activités parascolaires,… Certains jeunes enseignants ne se sentent pas assez aidés par les plus expérimentés. Les ressources matérielles des écoles ne sont parfois pas suffisantes ou on demande au jeune prof d’enseigner une discipline pour laquelle il n’a pas été formé, donc cela lui rend la tâche plus compliquée alors que, en même temps que cela, il essaie de faire ses premiers pas seul devant un groupe-classe à gérer.

Tous ces aspects négatifs du métier d’enseignant en éducation physique peuvent faire peur aux nouveaux. J’ai donc trouvé un texte reprenant les avantages et inconvénients afin de contrebalancer la vision du métier d’enseignant car, bien sûr, il y a également beaucoup de positif ! En plus du salaire, de son horaire et de ses congés, l’enseignant a une influence sur la jeunesse qui est l’avenir de demain. De plus, il collabore avec ses élèves, avec ses collègues et avec les parents pour aider l’enfant à évoluer. Même si on pense que le travail est répétitif, deux séances sur la même discipline ne seront jamais les mêmes car les groupes-classes sont bien différents les uns des autres et d’un jour à l’autre (niveau, motivation, météo, affinités,…) ! Cela ajoute une excitation au métier d’enseignant. Ensuite, l’enseignant crée des liens avec ses élèves. Une confiance s’installe petit à petit et cela favorise l’apprentissage des apprenants. Enfin, l’enseignant apprend par ses élèves et continue lui-même à évoluer.

Je suis consciente des aspects négatifs du métier d’enseignant mais cela ne m’empêche pas de vouloir aller au bout des mes idées et projets.

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