STAGE
Ecole fondamentale (Bac 1)
RÉCIT DE STAGE
Contexte
Mon stage de secondaire s’est déroulé à l’Institut Saint-François Xavier II (SFXdeux) à Verviers. Ce collège est connu dans la région et, de manière subjective, les élèves sont un “bon public”. En effet, la population est principalement aisée. Je me suis directement sentie accueillie dans cette école. Mes 2 maitres de stage m’ont prise sous leur aile, ce qui m’a mise à l’aise assez vite. De ce fait, je n’hésitais pas à leur poser des questions et à leur dire ce que je ressentais après une séance. Ils me donnaient beaucoup de conseils et remplissaient mon carnet de bord avec des points à améliorer mais également des points positifs pour me faire remarquer ce qui fonctionnait bien. Ils m’ont donné des idées et des techniques qui m’ont permis d’évoluer et d’avoir une réflexion sur chacune de mes séances. Ce stage dans le secondaire était composé d’un stage filé de 6 jeudis et un stage complet d’1 semaine.
Avant de vivre mon premier stage dans une école secondaire, j’avais des craintes à propos de ma faible autorité sur les élèves adolescents, de ma voix peu porteuse lors de mon 1er stage dans le fondamental (en bac 1) et de l’estimation du niveau des élèves pour la réalisation de mes préparations de séances. J’avais peur que mes séances ne plaisent pas aux élèves ou qu’elles soient trop faciles/difficiles. Je m’imaginais déjà en train de donner la séance et d’essayer de motiver des filles n’ayant aucune envie de participer au cours d’éducation physique. Cependant, j’avais hâte de vivre cette première expérience pour voir la différence avec les élèves de l’école primaire. En effet, l’âge, la mentalité et la maturité sont totalement différents. J’avais l’impression que j’allais mieux aimer le côté relationnel avec ces adolescentes car elles ont plus de réflexion que les plus jeunes, mais je savais que je ne devais pas me faire marcher dessus en étant “trop” gentille. Pour “me préparer” à cette différence d’âge et donc au comportement que je devais adopter avec ces élèves, j’ai voulu être animatrice d’une grande section au Patro. Cette année, j’anime donc des garçons de 12-15 ans. Cela m’a permis de voir leurs capacités motrices, leur manière de penser, leurs besoins et envies,… Pour moi, le Patro est un lieu d’essai et erreur.
Avant mon stage
Intervention
J’ai eu l’occasion de donner cours à des filles de la 1ère à la 4e secondaire car ma maitre de stage principale, Patricia Krier, est une licenciée. J’ai alors pu observer activement les cours d’éducation physique qu’elle donnait aux 5e et rhétos.
Les classes de 2e secondaire avaient un niveau de 1ère secondaire. Ces élèves de 2e sont entrés en secondaire durant le Covid 19. De ce fait, ils n’ont pas eu beaucoup de cours d’éducation physique suite aux différentes coupures “confinement”. J’ai donc préparé des séances proches du niveau des élèves de 1ère secondaire avec quelques difficultés supplémentaires.
À propos de l’âge des élèves, j’ai remarqué que les 1ère étaient toujours des “enfants” au tout début de leur adolescence. En arrivant au stage, je ne m’attendais pas à une si grosse différence entre les 1ère et 2e. Les 1ère avaient des difficultés pour comprendre les consignes car elles ne se concentraient pas. Il fallait toujours répéter et rerépéter.
Certaines classes étaient nombreuses (une vingtaine d’élèves), d’autres étaient moins grosses (une dizaine ou moins), ce qui me compliquait parfois la tâche. Des jeux nécessitaient de la place mais cela posait problème lorsque j’avais trop de joueurs (trop d’équipes pour les tournantes donc perte de temps moteur). Avec les petites classes, je n’avais parfois pas assez d’élèves pour faire le nombre d’équipes que je voulais. Je m’adaptais également lorsque des filles étaient absentes ou sous certificat. Lorsque je devais partager la salle avec une autre classe, je veillais principalement au côté organisationnel de la séance afin que les élèves soient toujours un maximum en mouvement sans pour autant se marcher dessus.
Concernant les demandes de ma maitre de stage pour les disciplines de chaque séance, elle les changeait parfois quelques jours avant, voire le jour avant, donc je devais m’adapter et refaire des préparations en vitesse.
Au niveau des contenus des séances, les disciplines étaient variées. J’ai fait du basket, du tchoukball, du renforcement musculaire, du badminton, du volley, du hoop-picket, de l’endurance, et du poull ball. Je reprenais souvent les mêmes idées de jeux et tâches lorsque je réalisais la même discipline avec différentes classes (de la même année ou non).
Je vais cibler mes forces et mes faiblesses de mes interventions. Beaucoup d’aspects ont été améliorés au fur et à mesure de mon stage. Certains points étaient bons ou mauvais selon la classe, le moment de la journée, mon état de fatigue, la discipline,… J’ai également repris les points cités dans mon cadrant de Caron de fin de stage, ainsi que les remarques positives et négatives de mon rapport de stage. De manière générale, mes forces et mes faiblesses étaient celles-ci :
Analyse de l'intervention
Forces
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J’arrivais mieux à prendre une voix plus grave afin de me faire entendre dans la salle sans pour autant crier.
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Je circulais dans la salle et je n’hésitais pas à intervenir de loin pour faire comprendre aux élèves que je les voyais toujours.
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Je donnais des feedbacks individuels lors des jeux/tâches et collectifs à la fin de ceux-ci ou lors d’un arrêt-relance.
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Mes interventions avaient du sens.
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J’étais bien organisée (matériel, timing, espace,…) et je faisais preuve d’adaptation lorsqu’il le fallait.
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J’étais ouverte à la discussion avec ma maitre de stage, ce qui me permettait de me réguler et d’évoluer.
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Je veillais à avoir une évolution logique lors des jeux/tâches/variantes, ainsi que dans les apprentissages.
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Vers le milieu et la fin de stage, je veillais au temps moteur des élèves.
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J’étais la plupart du temps souriante, dynamique et motivée. Lorsque je ne l’étais pas, je ne passais pas une bonne séance.
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J’encourageais les élèves.
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Le contenu de mes séances était pertinent.
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J’adaptais mon langage et le niveau de complexité des activités selon le groupe-classe que j’avais devant moi.
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Mes cours étaient cohérents avec mes préparations et celles-ci avec le socle de compétences.
Faiblesses
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Je n’utilisais pas assez le sifflet pour avoir le silence, j’usais donc ma voix.
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Je ne variais pas assez les intonations pour différencier les communications (départ, fin, arrêt, autorité, silence, feedback,…).
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Au début du stage, je manquais d’autorité sur les élèves. Je n’étais pas assez ferme. Petit à petit, j’arrivais à me faire écouter.
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Je ne pensais pas à prendre les journaux de classe pour sanctionner des élèves lorsqu’il le fallait.
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Je faisais asseoir les élèves pour avoir le silence mais je perdais du temps.
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Je prévoyais parfois des jeux/tâches où les élèves n’étaient pas assez en mouvement donc elles s’arrêtaient pour papoter (cela dépendait des classes).
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Je n’occupais pas toujours les éliminés ou les élèves sous certificat.
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Au début du stage, les explications étaient trop longues ou trop rapides et pas assez précises donc ça cassait la dynamique.
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Je ne faisais pas assez de démonstrations directement lors de l’explication des consignes. Je les réalisais lorsque je voyais que les élèves n’avaient pas compris le jeu ou la tâche.
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J’avais des difficultés à identifier le niveau des élèves lorsque j’écrivais mes préparations de séances donc mes activités étaient parfois trop complexes.
Tirer des enseignements (théorie)
Je dois imposer mon autorité dès le début, sans forcément être rabaissante ou sévère. Les élèves ont besoin de voir que l’enseignant a confiance en lui sinon ils n’hésiteront pas à “l’écraser”. De plus, ils aiment tester les limites et voir jusqu’où on peut aller, c’est pourquoi il faut arrêter cette mauvaise dynamique dès le premier jour. L'élève a également besoin de se sentir concerné pour être impliqué. Si je ne les booste pas, ils ne le feront pas forcément d’eux-mêmes. Je les interpellais donc également à distance lorsque je m’occupais d’un groupe ou d’une personne. Les élèves ont aussi besoin de voir les choses pour les comprendre. Je dois donc réaliser un maximum de démonstrations, même quand cela me parait moins utile. Les adolescents ont besoin de bouger, les filles devaient rester actives sinon elles s’arrêtaient pour de bon. Enfin, la motivation de l’enseignant et la manière dont il amène son activité ont un énorme impact sur les élèves et sur le bon déroulement de la séance.
En ayant déterminé mes forces et mes faiblesses, je peux maintenant en retirer des pistes de régulation pour imaginer un autre possible. Je devrai veiller à appliquer ces différents points lors de mes prochaines interventions en secondaire.
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Etre ferme, imposer mon autorité dès le début : on peut rire tant qu’on réalise ce que j’ai demandé. S’il y a des débordements, on arrête directement.
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Ne pas hésiter à sanctionner un élève lorsqu’il le faut pour qu’il comprenne mes limites (assez rapidement) et pour que les autres élèves les comprennent également.
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Etre plus brève et précise dans mes consignes et réaliser une démonstration dès l’explication.
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Attendre le silence complet avant d’expliquer des consignes mais sans forcément faire asseoir les élèves.
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Garder les élèves actifs du début à la fin en limitant les arrêts afin de gagner du temps moteur et de ne pas casser la dynamique : transition entre 2 activités, moins de file d’attente possible et le moins d’équipes sur le banc (toujours trouver une occupation, un rôle), placer du matériel à la fin de l’activité précédente si l’espace le permet,…
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Réfléchir à attribuer des rôles aux éliminés/dispensés.
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Varier les intonations pour différencier les communications (départ, fin, arrêt, autorité, silence, feedback,…).
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Utiliser un peu plus le sifflet ou taper dans les mains pour ne pas toujours utiliser ma voix.
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Bien observer le niveau des élèves dès la première séance afin d’identifier leur niveau pour adapter les séances suivantes.
Imaginer et
concevoir une nouvelle intervention
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