PROJET-JEU
Etape 2 : Décrire le jeu et son animation
Organisation
Lors de cette matinée projet-jeu du 1er décembre 2020, j’ai eu l’occasion d’animer personnellement le jeu de la calèche pendant 20 minutes avec les enfants de 3e et 4e primaires de l’école Saint-Pierre Fourier de Jupille. Maïlys Grandjean leur a proposé un deuxième jeu tandis que Louka Joiris et Victorien Louis ont pris en charge les classes de 5e et 6e.
Avec les enfants, nous avons passé le tunnel du temps. Nous étions donc bloqués à l’époque du Moyen-Âge, où le moyen de transport est la calèche. Notre objectif était de retourner en 2020 en libérant petit à petit l’accès à la sortie du tunnel du temps. En quelques mots, le jeu de la calèche consistait à traverser la salle d’un mur à l’autre (= la route) à l’aide du matériel mis à disposition (= la calèche), sans mettre un pied au sol. Les enfants étaient divisés en 2 équipes mais l’objectif était commun : à chaque traversée, une partie de la sortie du tunnel se libérait. Suite au conseil de l’enseignant, j’ai divisé la seconde classe en 3 groupes pour augmenter le temps moteur. Ce jeu est expliqué en détail (modalités organisationnelles, consignes, but d’action,…) dans la fiche de jeu.
Mon jeu
Moments-clés
J’aimerais retirer 4 moments-clés de cette expérience d’animation.
1. Nous avons dû réaliser quelques modifications concernant notre plan de salle car, la veille du projet-jeu, le maitre de stage a appris que la salle de gym serait occupée par un magicien. À la place, nous avons aménagé le réfectoire pour y réaliser nos cours d’éducation physique. Avant la première heure de cours, les enfants présents dans la cour de récréation n’ont pas hésité à nous aider à transporter tout le matériel d’un endroit à l’autre. Ils ont reculé toutes les tables du réfectoire afin de créer un espace de jeu libre et nous les avons toutes remises à leur place avant que la sonnerie du temps de midi ne retentisse.
2. Le maitre de stage nous a donné beaucoup de conseils suite aux remarques constructives qu’il notait durant l’animation. Parmi ses différentes idées comme le rajout d’un cerceau par équipe ou encore diviser les élèves en 3 groupes au lieu de 2, un de ses commentaires était d’être stricte lorsqu’il s’agissait de sanction pour ne pas perdre en crédibilité. Je m’explique : mon jeu consistait à traverser la salle, par groupe, à l’aide du matériel mis à disposition (un banc, un tapis, deux cerceaux). Si une personne du groupe mettait un pied au sol, toute l’équipe avait une pénalité de 20 secondes et ne pouvait donc plus avancer. Lors de la première animation, j’ai précisé la règle mais je n’ai pas appliqué la sanction lorsque je voyais un enfant toucher le sol sans le vouloir. Pour la deuxième fois, le maitre de stage m’a conseillé de tenir parole et de regarder attentivement les petites tricheries ou pertes d’équilibre. Comme il dit : “pas de pitié” ! Si un des groupes lançait un cerceau trop loin du reste du matériel, ils avaient le choix entre : aller le rechercher en ayant une pénalité de 20 secondes ou continuer à avancer avec un cerceau en moins.
3. Maïlys, Louka, Victorien et moi formions une équipe d’animation soudée car nous nous sommes entraidés afin que ces premières fois en tant que stagiaire se passent au mieux. Nous nous étions chacun attribués un jeu mais nous n’hésitions pas à donner un coup de main lorsque le besoin se faisait ressentir. Pour plus de temps moteur de chaque élève, le jeu de Victorien s’est fait en 2 groupes plutôt qu’un. Il s’est donc occupé d’un groupe et nous avons pris en charge le deuxième. Lorsqu’un de nous expliquait des consignes, les enfants n’étaient pas fort attentifs car ils étaient excités. Nous réclamions donc le silence pour aider l’étudiant. Nous l’aidions également à préparer le matériel pour ne pas perdre de temps. Durant le jeu, nous nous donnions des conseils tels que : “tu peux siffler maintenant”, “tu pourrais expliquer la variante après avoir demandé le silence”, “regarde ce groupe-là, ils trichent”, “tu pourrais leur donner un cerceau supplémentaire”, “cette équipe-là n’a pas encore été chasseur”,…
4. Durant le cours des 4e primaires, j’ai expliqué les règles du jeu en précisant que les deux équipes n’étaient pas en compétition. Inconsciemment, les enfants ont joué avec une petite rivalité entre les deux groupes. Après avoir joué une partie et après avoir répondu aux nouvelles questions des élèves, l’un d’eux m’a dit : “ahhhh en fait ce n’est pas une compétition, on joue ensemble mais on est divisé en deux équipes pour ne pas tous être sur le même banc ou le même tapis”. Sa réflexion m’a marquée car il a réexpliqué les règles à sa manière et cela a également permis à d’autres enfants de comprendre l’objectif du jeu (celui étant de retirer des cônes bloquant le tunnel du temps, à chaque traversée de salle comptée par groupe). Lors des explications au groupe-classe suivant, j’ai repris les mots de l’élève de 4e et je pense que cela a bien été compris par chacun des enfants.
Retour vers "projet-jeu"